vendredi 26 mars 2010

Lyon rend les armes

Fin de l'imbroglio. Lyon a décidé de suivre la proposition du conciliateur désigné par le CNOSF. Le club rhodanien disputera bien son match face à Grenoble samedi, à 17h, alors qu'il avait été initialement programmé vendredi. Au passage, l'OL en profite pour égratigner sérieusement la LFP

Bordeaux 3 Lyon 0... après avoir été désavoué une troisième fois, le club rhodanien a décidé de jeter l'éponge. Il ne fera pas de dernier recours devant le Tribunal administratif de Lyon. L'OL a annoncé en début de soirée avoir "pris la décision d’accepter de jouer son match de la 30e journée ce samedi 27 mars à 17h00, tout en regrettant que la préparation sportive des deux équipes ait été perturbée par le revirement de la Ligue". Par ailleurs, l'OL "enregistre avec satisfaction la proposition du conciliateur selon laquelle la Ligue pourrait prendre en charge les conséquences dommageables et donc financières de ses atermoiements".

Bordeaux remporte ainsi la bataille procédurale qu'il avait lancée mardi. Les Girondins souhaitaient que Lyon dispose du même nombre de jours de récupération avant le quart de finale aller de la Ligue des champions qui les oppose le 30 mars, au nom de "l'équité sportive" et de "l'équilibre entre les deux clubs". Les Girondins ont obtenu ce déplacement de Lyon-Grenoble (de vendredi à samedi) par la commission des compétitions de la LFP mardi, puis par sa commission d'appel jeudi. Le président de cette dernière, Jean-Pierre Klein, avait estimé qu'il s'agissait de "respecter l'éthique dans une situation exceptionnelle et de mettre les clubs sur un même pied d'égalité".

Le Big four de la contestation

La relation entre Lyon et la Ligue est donc plus que jamais tendue. Dans son communiqué, l'OL "rappelle que sa réaction a été essentiellement dictée par le comportement regrettable de la Ligue et de son président qui n’avait pas hésité à entrer directement en contact avec les entraîneurs sans en informer leur président". Depuis Tel-Aviv, où il assiste au congrès de l'UEFA, Frédéric Thiriez a confié à l'AFP que Jean-Michel Aulas avait "perdu une occasion de se montrer plus fair-play". Ce à quoi le président lyonnais a vertement répliqué, sur Canal+ Sports: "C'est son avis. Quand on a fait une erreur comme la Ligue vient de commettre, ça ne doit pas être agréable pour lui".

Ces déclarations interviennent en outre au lendemain d'un dîner qui a réuni les hommes forts des quatre gros clubs français: l'actionnaire majoritaire de Bordeaux (Nicolas de Tavernost) et les présidents de Lyon, Marseille (Jean-Claude Dassier) et du Paris SG (Robin Leproux). Une de ces quatre personnalités a même déclaré à RTL, sous le sceau de l'anonymat: "On en a marre (...) C'est toute la gouvernance du football français qui doit changer, on va les obliger à nous parler, c'est le "Big Four" de la contestation. Attendez-vous à ce que ça bouge à la fin du Championnat et pendant la Coupe du monde". Comme dit la chanson, l'été sera chaud, l'été sera chaud...

AFP

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