Loin du Vieux continent, Jocelyn Angloma voit le jour le 7 août 1965 aux Abymes, en Guadeloupe. Rapidement destiné au football, le jeune défenseur fait ses débuts à l’Étoile de Morne-à-l’Eau, club de son île natale. Il y fait ses gammes jusqu’en 1985, le temps pour lui de se construire en tant que footballeur et en tant qu’homme. Suffisamment mûr pour tenter le grand saut, il quitte la Guadeloupe du haut de ses 20 ans pour rejoindre Rennes.
Changement de continent, mais aussi changement de climat, Jocelyn Angloma ne fait pas dans la dentelle et décide de tourner une page. Il se fait alors rapidement une solide réputation dans l’Hexagone. Devenu l’un des meilleurs arrières latéraux de l’élite, il enchaîne les clubs, passant ensuite à Lille. Dans le Nord, il inscrit la bagatelle de 13 buts en 92 matches. Une belle performance qui lui ouvre les portes du Paris Saint-Germain.
Mais l’aventure dans la capitale tourne court et le Guadeloupéen se rend alors chez l’ennemi juré, l’Olympique de Marseille. Le début de la gloire pour ce joueur. De 1991 à 1994, il connaît alors son heure de gloire. Champion de France et surtout vainqueur de la Ligue des Champions, il se constitue un palmarès que peu de joueurs français peuvent se targuer d’avoir.
Un passeport qui lui ouvre ensuite les portes de l’étranger. Il découvre tout d’abord l’Italie. Il passe trois saisons de l’autre côté des Alpes, allant tout d’abord au Torino avant de rejoindre l’Inter Milan. Sa réputation traverse les frontières et Jocelyn finit par atterrir en Espagne, du côté du FC Valence. Il y finit sa carrière au plus haut niveau à presque 37 ans, faisant partie au passage de la fameuse équipe de Valence ayant atteint la finale de la Ligue des Champions 2000, s’inclinant face au Real Madrid.
Loin d’avoir l’intention de raccrocher définitivement les crampons, l’international français (37 sélections) rejoint l’équipe de Guadeloupe. Sous ses nouvelles couleurs, il permet à cette sélection de se qualifier pour la Gold Cup (le championnat des fédérations de la CONCACAF) organisée en 2007. Compétition durant laquelle la Guadeloupe atteint les demi-finales. Il met alors un terme définitif à sa carrière, à 41 ans.
Mais ayant le football en lui, le natif des Abymes n’a pas pu s’empêcher de se reconvertir dans le milieu du ballon rond. Ainsi, il est devenu l’entraîneur du club qui l’a révélé aux yeux de tous, l’Étoile de Morne-à-l’Eau. Difficile de faire mieux pour boucler la boucle. C’est ce qui s’appelle croire en sa bonne étoile.
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