jeudi 1 avril 2010

Le Barça, c'est quelque chose

"C'était de l'art, oui." Par ces mots, Arsène Wenger a tout dit. Résumé de la manière la plus simple le spectacle XXL auquel il a assisté mercredi soir à l'Emirates Stadium. Certes, le manager d'Arsenal retient aussi le formidable courage des siens, le retour inespéré d'une équipe qui a paru à un moment à la dérive. Mais franchement, impossible d'occulter et de passer sous silence la prestation et surtout l'entame du FC Barcelone. Durant les premières minutes de match, le club catalan a joué comme dans un rêve, ou comme dans un jeu vidéo. Les générations en décideront.

Pendant quinze minutes, le FC Barcelone a récité sur le terrain son football léché et, n'en déplaise à Arsène Wenger, fait passer les Gunners pour des enfants. Comment décrire l'indescriptible ? Difficile. Mais durant cette entame, le Barça a tutoyé la perfection et joué comme sur un billard, redoublant les passes et les coups à trois bandes. Grâce à Messi, Alves et compagnie évidemment. Mais aussi et surtout grâce au génial Xavi. Le métronome du milieu de terrain catalan a fait la pluie et le beau temps, délivrant les offrandes comme d'autres enfilent les perles (ndlr : Selon Opta, l'Espagnol a réalisé 113 passes, personne n'a fait mieux) et infatigablement ratissé les ballons (6, là encore, Xavi a été le plus actif). Seul tort du Barça durant ce premier quart d'heure ? Ne pas avoir marqué.

65-35 au final

Pas de quoi contrarier Pep Guardiola. En véritable fils spirituel de Johan Cruyff, l’entraîneur du Barça fait passer la manière avant le résultat. Et ça c'est quelque peu rafraichissant : "On a eu de nombreuses occasions, on a contrôlé le match et on est fier. On a joué notre type de football et c'est bien. On garde une bonne chance de se qualifier. Les vingt dernières minutes, contre une excellente équipe comme Arsenal, cela peut toujours arriver. Même si c'est vrai qu'on aurait pu tuer tout suspense. Mais je suis fier de mon équipe. C'est vrai que l'an passé on avait été sacré, mais je crois qu'on n'a jamais aussi bien joué en déplacement en Ligue des Champions."

En un peu plus de quatre-vingt-dix minutes, le FC Barcelone a possédé le ballon 65% du temps, contre 35% à Arsenal. La statistique est d'autant plus impressionnante que les Gunners ne sont pas réputés pour laisser le cuir à leurs adversaires. En temps normal, ce sont plutôt Fabregas et compagnie qui tiennent les rênes du match (60% de possession en Ligue des Champions cette saison). Là, les Gunners ont baissé pavillon contre plus forts qu’eux. Mais le miracle veut qu’ils soient encore en vie.

Eurosport

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