samedi 1 mai 2010

Coupe de France - Lacombe connait la maison

A l’occasion de Monaco-Paris Saint-Germain, Guy Lacombe disputera sa cinquième finale, toutes coupes confondues, au Stade de France. L’entraîneur de l’ASM assure qu’il est toujours aussi excité à l’idée de diriger une équipe sur la pelouse de l’enceinte dionysienne.
Si le Paris Saint-Germain est le grand spécialiste des finales de Coupe de France, Guy Lacombe est un professionnel des rendez-vous au Stade de France. Samedi soir, l'entraîneur de Monaco y disputera sa cinquième finale, Coupe de France et de la Ligue confondues. Déjà venu en 2003, 2004, 2006 et 2009, le moustachu est reparti à deux reprises le trophée sous le bras (Coupe de la Ligue 2004 avec Sochaux, Coupe de France 2006 avec le PSG) et deux autres fois la tête basse. La dernière fois, ce n'était pas plus tard qu'il y a un an. Alors entraîneur du Stade Rennais, Guy Lacombe avait laissé filer une récompense qui tendait les bras à ses joueurs, pensionnaires de Ligue 1. Mais Guingamp avait eu le dernier mot (1-2). Enfin, façon de parler, puisque l'entraîneur breton avait piqué une colère monumentale après le match, contre la presse, le public, et n'était même pas allé chercher sa médaille.

Face au Paris Saint-Germain, Guy Lacombe espère qu'il n'aura pas à sortir de ses gonds. Lui, le sanguin Aveyronnais, qui assure avoir mis "de l'eau dans son vin" est obnubilé par une seule chose : Gagner et gommer les échecs passés, dont il a beaucoup appris. "J'ai perdu deux finales. Je sais pourquoi. Cela ne venait pas du terrain, a-t-il analysé récemment dans Nice-Matin. C'est un bonheur d'être là. Il y a le plaisir mais aussi l'inquiétude d'aller au Stade de France, des sentiments qui se mêlent. Ce sont des moments très privilégiés que sont en train de vivre les joueurs. Il faut les vivre avec passion. Ce match est important pour le club, et les joueurs surtout. Mais gagner marquerait ce groupe et permettrait à Monaco de franchir un palier." Et personnellement, que ressent-il en vieil habitué ? "Autant d'excitation, d'angoisse et d'envie que la première fois."

"Je n’ai jamais eu de groupe pour jouer le titre"

S'il assure n'avoir aucune recette, ses deux défaites en sont d'ailleurs la preuve, Guy Lacombe a une petite idée quant aux raisons de son assiduité au Stade de France. "C'est vrai que c'est ma cinquième finale au Stade de France mais je le dois aux joueurs et au club, expliquait-il à l'issue de la demi-finale. Et puis surtout j'ai un groupe. Je n'ai jamais eu la chance d'avoir un groupe pour jouer le titre mais c'est vrai que les coupes sont importantes pour les clubs moyens et un petit peu au-dessus comme l'est Monaco. L'an passé, on a tout fait pour la gagner et le groupe le méritait. J'ai dit simplement que peut-être que le club n'était pas totalement en harmonie vers un but. Là, j'espère que tout le club va être uni."

Etre uni, cela signifie jouer pour l'équipe. Et non pour soi. L'an passé, à l'issue de la finale, sa colère avait été provoquée par la campagne de presse pro-Pagis qui, selon lui, avait incité le public à réclamer l'attaquant en cours de rencontre. Cela avait déstabilisé ses joueurs. Lacombe n'avait pas, mais vraiment pas, apprécié. Le groupe passe avant les individualités. "Il faut que tout le monde ait envie de donner ses tripes, sa science, son énergie et son talent à l'équipe. À partir de là, Monaco est intéressant, on l'a déjà prouvé cette saison. Il ne faut pas chercher à être un héros mais chercher à ce que l'équipe gagne. Il faut être humble, modeste et avoir de l'ambition. On a tous beaucoup d'ego. Mais si l'ego passe avant l'équipe, alors la finale est morte d'avance." Et Guy Lacombe sait de quoi il parle.

Eurosport

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