Les meilleurs, même après le match

Le talent et la maturité des Espagnols étaient visibles même face aux journalistes après la finale. Ils ont notamment nuancé la brutalité néerlandaise. La joie l'emportait sur le reste. "Il n'y a pas de plus grande satisfaction dans la vie", juge Ramos. Réactions.
Il est souvent plus facile d'être grand seigneur quand on gagne. De surcroit lorsque l'on gagne LE match, celui qui vous emmène au paradis et fait de vous le roi. Mais la classe n'est pas innée. Sur le terrain comme en dehors, il n'est pas donné à tout le monde se comporter avec hauteur. C'est ce que les Espagnols ont réussi, en ce dimanche doré qui les porte au Panthéon de leur sport, dans leurs déclarations d'après-match.

"Il faut féliciter notre rival qui nous a compliqué le matché", a souligné dès le début de sa conférence de presse Vicente Del Bosque. Nombre de journalistes ont souligné l'agressivité des Néerlandais tout au long du match mais le sélectionneur espagnol n'en a pas démordu : "Les Pays-Bas ont fait une bonne partie, leur façon de jouer, ça fait partie du football. La partie a été intense", a-t-il pudiquement concédé. "Casillas nous a évité le pire, a-t-il lâché. Après, je crois que nous avons été légèrement supérieurs."

"On doit être fiers"

Du côté de ses joueurs, une analyse semblable et une bonne dose d'humilité, à l'image d'Iker Casillas, justement, qui a parlé de "chance". Sa doublure, Pepe Reina, a rendu hommage aux Néerlandais, qui se sont battus loyalement, même si leurs armes n'étaient pas les mêmes : "Les Pays-Bas, c'est une sacrée sélection. Ils ont battu le Brésil et l'Uruguay, et nous avons vu pourquoi." Andres Iniesta, lui, a jugé que le "le match (avait été) très difficile. Très heurté aussi. Mais je pense que l'équipe a mérité d'être championne du monde. On doit être fier", a-t-il conclu lors d'une conférence de presse quelque peu perturbée par ses coéquipiers, venus hurler leur joie devant les caméras du monde entier.

Ce phénoménal doublé accompli, la jeune et talentueuse équipe espagnole pense déjà à l'après. Pas à 2012, non. Au retour à Madrid, lundi. "C'est quelque chose d'historique et il faut en profiter, annonce Sergio Ramos. Cela ne fait que commencer. Nous avons une grande journée demain: aller à Colon, Cibeles, le fêter avec tout le monde. Ce fut très dur. Nous savions à quoi nous attendre. Il n'y a pas de plus grande satisfaction dans la vie que lever cette Coupe du monde."

Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/11072010/70/coupe-du-monde-2010-les-meilleurs-meme-apres-le-match.html