Face à la Norvège, la France "va être vraiment soumise à rude épreuve", dixit Laurent Blanc

Nouveau sélectionneur, nouveaux joueurs et nouvel état d'esprit : l'équipe de France de football tentera de faire peau neuve mercredi à Oslo dans le cadre d'un match amical contre la Norvège. Et la mission de Laurent Blanc, pour son baptême du feu à la tête des Bleus, sera de conjurer le traumatisme du Mondial et préparer l'avenir. Invité depuis sa nomination le 2 juillet dernier à commenter "la mutinerie de Knysna", "l'affaire Zahia" ou encore le bilan de son prédécesseur Raymond Domenech, le "président" entre cette fois-ci dans le vif du sujet, avec en ligne de mire les premiers matches de qualification pour l'Euro 2012, qui auront lieu début septembre.

Pour sa première sortie à la tête de l'équipe de France, celui qui fut sacré champion du monde en 1998 a décidé d'envoyer un signal fort aux 23 joueurs ayant participé au fiasco de la Coupe du monde en leur préférant de jeunes joueurs, pour la plupart issus de Ligue 1, tous prêts à saisir leur chance en équipe de France. Karim Benzema, Lassana Diarra, Samir Nasri et Philippe Mexès seront les joueurs les plus capés à se rendre en Norvège, tandis que treize autres de leurs coéquipiers tels que Jérémy Menez, Guillaume Hoareau ou encore Mamadou Sakho feront leurs premiers pas dans l'équipe première des Bleus.

Zéro automatisme

Lors de sa première conférence de presse officielle à Clairefontaine (Yvelines), l'ancien entraîneur de Bordeaux a reconnu qu'étant donné cette situation inédite dictée par des impératifs extra-sportifs, et la courte durée du stage de préparation, il était fort probable que l'équipe alignée mercredi soir à l'Ullevaal Stadium ait "pratiquement zéro automatisme". "C'est une manière de montrer qu'on apprend très vite (...) Quand je prépare quelque chose, même si je n'ai pas eu le temps requis pour le faire, j'essaye de le préparer le mieux possible, avec l'espérance d'obtenir le meilleur résultat possible", a déclaré Blanc, ne cachant pas que l'objectif de cette rencontre amicale était de signer une première victoire.

L'équipe de France n'a en effet plus gagné un match depuis le 26 mai, face au Costa-Rica (2-1). En 2010, le bilan des Bleus s'est résumé à quatre défaites, dont deux en Afrique du Sud, deux nuls et une victoire.

Ne pas manquer le train

Conscient que ses hommes feront face à une majorité de Norvégiens en pleine forme, tout du moins ceux qui évoluent dans leur pays, où s'est disputée le week-end dernier la 20e journée du championnat, le successeur de Raymond Domenech a dit s'attendre à un véritable défi physique, auquel il faudra certainement répondre par l'intelligence tactique et technique. "On va être vraiment soumis à rude épreuve. Les Norvégiens basent pratiquement tout leur jeu sur le physique. Donc il va falloir quand même répondre sur ce domaine-là et, j'espère, être meilleurs dans un autre domaine", a-t-il expliqué.

Soucieux d'éviter un risque de blessure pour des joueurs qui n'ont pas encore repris en championnat, comme c'est le cas en Espagne, en Italie ou en Angleterre, le nouveau patron des Bleus a laissé entendre qu'il alignerait des hommes frais mercredi soir, sous-entendu une majorité de joueurs de Ligue 1. Stéphane Ruffier, Mathieu Debuchy, Adil Rami, Guillaume Hoareau ou encore Yohan Cabaye ont ainsi de sérieuses chances de débuter face aux Norvégiens, même si d'autres joueurs en forme évoluant à l'étranger comme Samir Nasri ou encore Philippe Mexès devraient être également titulaires.

S'il apparaît à première vue comme sans véritable enjeu, ce premier match officiel de l'ère Blanc pourrait toutefois révéler quelques précieux enseignements, auxquels seront probablement attentifs "les mutins de Knysna", qui pourraient perdre, un jour ordinaire de mois d'août, tout simplement leur place en équipe de France. Comme le dit Blanc, il ne faut pas manquer le train, qui sera cette fois annoncé en gare d'Oslo mercredi soir vers 21 h 15 (locale et française).
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