«Franchement, le changement de climat, c'est le dernier de mes soucis !» Il a beau avoir quitté le soleil de la Côte d'Azur pour le ciel plus gris de la Normandie, Yohan Mollo ne regrette pas du tout son choix. Prêté à Caen par Monaco début juillet, le milieu de terrain de 21 ans revit. Franck Dumas lui fait pleinement confiance, au contraire de Guy Lacombe en Principauté. «Bien sûr, ça change, nous confirme-t-il. Quand tu sais dès le début que le coach compte sur toi et qu'il te le prouve, psychologiquement, ça va dix fois mieux ! A l'entraînement, tu abordes les choses avec encore plus de détermination pour prouver au coach et à tes partenaires qu'ils ne font pas une erreur en te faisant confiance. Moi, je suis quelqu'un qui adore endosser les responsabilités, et là, je ne pouvais pas rêver mieux.» Mollo affirme avoir acquis «énormément d'expérience» lors de sa deuxième saison professionnelle à l'ASM. «Ça m'a appris de la vie», n'hésite-t-il pas à dire.
«C'est une bouffée d'oxygène»
Après la saison de la révélation, en 2008-2009 (vingt-quatre matches, deux buts), Yohan Mollo pensait confirmer. Mais des négociations traînant en longueur pour son premier contrat professionnel ont gâché son début d'exercice, avant qu'il ne reste planté sur le banc de l'automne au printemps. Impossible donc pour lui de poursuivre l'aventure sur le Rocher, et Caen représentait l'endroit idéal pour rebondir. «C'est une bouffée d'oxygène, c'est clair. Je n'étais pas prêt à revivre une saison galère. J'ai passé mon temps sur le banc de touche, et je voulais absolument retrouver le terrain et m'éclater.» Mais pas question cependant pour le natif de Martigues de tacler son ancien coach une fois parti : «Je ne veux pas polémiquer sur mon ancien entraîneur. La page est tournée. Je ne vais pas cracher, ça ne servirait à rien. Tout ce que je voulais, c'était jouer au football. On ne s'est pas entendu, voilà, mais j'ai tiré un trait. En tout cas, l'an passé, je n'ai jamais lâché. Je suis quelqu'un de déterminé, passionné par le football. J'ai bossé dans mon coin, j'ai été très rigoureux. Je regrette que ça se soit passé comme ça.»
«Une saison déterminante»
A Caen, dans une équipe mariant jeunes joueurs prometteurs et éléments plus expérimentés, Mollo espère surtout «contribuer au maintien de l'équipe». «Ensuite, je souhaite m'épanouir en faisant de bonnes performances», ajoute-t-il simplement. Son duo sur les ailes avec Romain Hamouma, transfuge de Laval, promet beaucoup, et lui aussi s'en réjouit d'avance. «On ne peut pas dire qu'on soit à 100%, mais on bosse bien à l'entraînement pour trouver nos automatismes, explique l'ancien Monégasque. Sur le terrain, on apporte de la fraîcheur, donc on arrive bien à se trouver.» Samedi au Vélodrome, face au champion de France en titre, Yohan Mollo entame de son propre aveu «une saison déterminante». «Je suis content d'avoir trouvé une équipe et un coach qui me font confiance, répète-t-il. J'ai toutes les cartes en main, à moi de m'en servir.»
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