dimanche 22 août 2010

PSG-Bordeaux, destins croisés

Cette affiche de la troisième journée de L1 oppose un club de la capitale plein d’aplomb à une formation girondine en plein doute.

Lendemain de succès oblige, l’ambiance était au beau fixe, vendredi, au Camp des Loges. Joueurs comme supporteurs affichaient le sourire des grands jours. Dans cette atmosphère euphorique, Stéphane Sessegnon s’est plié à l’exercice médiatique en adoptant un ton volontiers badin. La mine enjouée, le meneur de jeu béninois a évoqué le choc qui attend le club de la capitale dimanche soir face aux Girondins de Bordeaux, estimant qu’« il n’y a pas de bon moment pour jouer cette équipe ».

Depuis le début du Championnat, les trajectoires de ces deux formations sont diamétralement opposées. Fringant contre Saint-Etienne (3-1) puis appliqué à Lille (0-0), le PSG est l’une des bonnes surprises de ce début d’exercice. A l’inverse, les hommes de Jean Tigana inquiètent. Défaits par Montpellier (0-1) et Toulouse (1-2), les Girondins, jusqu’à présent, n’ont pas été en mesure de freiner une descente aux enfers amorcée en fin de saison dernière. Qu’importe la forme du moment, le stratège parisien reste sur ses gardes.

« On sait que Bordeaux n’est pas au mieux, mais c’est une équipe qui reste un prétendant au titre, il faut se méfier. » Devant le Maccabi Tel-Aviv (2-0), le club de la capitale a aligné son deuxième succès de rang au Parc des Princes. Il s’agit avant tout de rester maître dans son antre. « On est en confiance, car les victoires favorisent l’unité du groupe. On est quand même chez nous et il faut savoir maîtriser nos rencontres à domicile », prévient Sessegnon.

« Attirer le public par nos victoires »
Un Parc des Princes dont l’ambiance feutrée rend le Béninois nostalgique des folles soirées d’antan. La pacification des tribunes promue par Robin Leproux, le président parisien, a sa contrepartie. Jadis réputé pour être une enceinte bouillante, le Parc n’a attiré que 25.000 spectateurs lors de la première journée de Ligue 1. Pis, seuls 8.000 supporteurs ont assisté au retour du Paris-Saint-Germain sur la scène européenne, chiffre historiquement bas. Pas simple de s’adapter à pareilles conditions.

« C’est différent, parce que l’on a l’habitude de jouer dans un stade qui est souvent plein. Jouer devant si peu de spectateurs, c’est difficile, mais on a essayé de faire abstraction de cela. On aurait aimé qu’il y ait plus de monde », déplore l’ancien Manceau. Ce dernier estime que la reconquête des supporteurs passe par un retour au premier plan du club de la capitale.

« C’est une motivation supplémentaire, car nous avons besoin du monde… J’espère qu’à travers nos victoires nous pourrons attirer plus de monde. » A l’image de son équipe, Stephane Sessegnon a abordé ce nouvel exercice sur des bases autrement plus élevées que la saison dernière. « On est tous conscients que l’on sort d’une année difficile, on avait les moyens de faire mieux. Tout le monde est motivé, on voit à l’entraînement qu’il y a plus de gaieté, peut-être la saison dernière avions-nous plus de pression ? »

Fort d’un recrutement ambitieux (Nénê et Bodmer), le PSG a les dents longues. « Quand on joue à Paris, on ne doit pas se contenter des seconds rôles », claironne Sessegnon. Les Girondins de Bordeaux sont prévenus.

Sessegnon regarde ailleurs
Les observateurs louent la puissance de feu du quatuor offensif parisien. Avec Hoarau, Erding, Nénê et Sessegnon, la ligne offensive du PSG a fière allure. Jusqu’à quand associera-t-on le Béninois à cette armada ? « Impliqué à 100 % pour (son) club », le milieu de terrain n’exclut toutefois pas un départ. « Le mercato est ouvert jusqu’au 31 août, les portes ne sont pas fermées. »

Le joueur jouit d’une belle cote en Angleterre, Tottenham est dernièrement venu aux nouvelles. Une prise de contact qui s’est heurtée à l’intransigeance de la direction parisienne. Une attention qui touche l’ancien Manceau, même s’il ne désespère pas de faire son baluchon.

« Cela me fait plaisir de savoir que l’entraîneur et tout le staff comptent sur moi. Maintenant, on est en pleine période des transferts, je ne me prends pas la tête, j’essaie de profiter au maximum de ce début de saison. On verra s’il y aura un transfert, auquel cas je me battrai pour le club comme je l’ai toujours fait… Le président est ouvert aux discussions. Quand j’ai discuté avec lui, il n’y avait pas de portes fermées. »
http://www.francesoir.fr/football/psg-bordeaux-destins-croises.10485

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