mercredi 29 septembre 2010

La marque bleue

Les Français ont parlé aux Français, mardi à Londres. L'OM a sombré à Chelsea (2-0), coulé par trois compatriotes dont l'inattendu Gaël Kakuta, 19 ans, titularisé pour la première fois en Ligue des Champions. Une passe, un but: la French Connection mise en place par Ancelotti en attaque a fait mal.
Fidèle à son 4-3-3, mais contraint de le recomposer en raison des nombreux absents (Drogba, Lampard, Kalou, Benayoun), Carlo Ancelotti a fait confiance à sa légion française pour animer l'attaque de Chelsea, mercredi soir contre Marseille. Et l'Italien avait prévu une première surprise avec la titularisation de Gaël Kakuta, 19 ans. Sous les yeux d'Alain Boghossian, émissaire de Laurent Blanc, le jeune Tricolore a eu l'occasion de justifier tout le bien qu'on dit de lui outre-Manche. C'est même lui qui s'est trouvé à l'origine du premier coup de Trafalgar pour l'OM en distillant, de son pied gauche sur corner, la passe décisive pour John Terry (7e). Placé sur le côté droit, l'ancien Lensois a beaucoup couru, beaucoup permuté et tenté de lancer Anelka loin devant.


Audacieux et sans retenue, il s'est appliqué à sa tâche offensive en proposant beaucoup de solutions. Il a aussi contribué à la dimension défensive dans son travail de récupération et de pressing. Une envie de bien faire qui aurait aussi pu coûter un but à son équipe lorsqu'il a raté son intervention devant Heinze, laissant l'Argentin porter le danger dans la surface (53e). En tout cas, sa huitième apparition sous le maillot des Blues aura très encourageante, récompensée par les applaudissements du public de Stamford Bridge lors de son remplacement à l'heure de jeu.


Malouda est décidément intenable


Si Kakuta a été la surprise du chef Ancelotti au sein d'une attaque portée par sa French Connection, celle-ci a été orchestrée par un Florent Malouda impérial en première période. Sur la lancée de sa superbe entame de saison, le meilleur buteur de Premier League, Monsieur "un but par match", a gardé le tempo. Premier à tester les réflexes de Mandanda de loin (6e), le gaucher de Chelsea a mis au supplice la défense adverse par sa vivacité et ses dribbles. Ses ententes approfondie avec Cole et naissante avec Zhirkov, rendent le côté gauche londonien injouable.


En parfait maître d'oeuvre, Malouda a été inarrêtable pendant 45 minutes, artillant de loin, distribuant les centres parfaits et tentant de mettre sur orbite un Nicolas Anelka un peu trop esseulé à la pointe de l'attaque. Il n'a certes pas marqué mardi, mais son abattage offensif, son soutien en défense où il a ratissé de nombreux ballons, ont largement contribué au succès de Chelsea. Il fut d'ailleurs à l'image des Blues, dominateur outrancier en première période, discret offensivement en seconde avant un finish tonitruant qui aurait pu être ponctué d'une passe décisive si Sturridge avait cadré sa reprise, seul face à Mandanda (87e).


Anelka, buteur mais discret


Si son nom restera sur la feuille de marque, Nicolas Anelka a paradoxalement été le plus discret des trois Frenchies. Placé seul à l'avant en l'absence du suspendu Didier Drogba, l'ancien Parisien a vécu un drôle de match, accompagné régulièrement des sifflets des bruyants supporters marseillais. Comme à son habitude, Anelka a beaucoup bougé, peut-être trop. Un point d'ancrage trop mobile pour Kakuta et Malouda très remuants, qui ne sont pas parvenus à le servir au milieu de Diawara et Mbia. Souvent signalé en position de hors-jeu en début de match, il lui aura fallu quinze minutes avant de pouvoir frapper au but. La seconde tentative, ce serait un penalty plein de sérénité tiré sans élan, suffisant pour tromper Mandanda et inscrire un troisième but en deux rencontres de Ligue des champions (28e). Mais au final, Anelka n'a guère pesé en attaque. Cinq tirs dont seulement deux cadrés en 90 minutes, un petit rendement pour lui, mais, il est vrai, dans un match tranquille pour Chelsea.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/29092010/70/ligue-des-champions-la-marque-bleue.html
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