mercredi 1 décembre 2010

OM : Les raisons d'un rebond

Moribond après sa défaite à Paris (2-1) il y a trois semaines, l’OM a su relever la tête et repartir de l’avant. Comment l’OM a-t-il renversé la tendance et pris la tête de la L1 ? Quels sont les ressorts de ce rebond aussi inattendu qu’explosif ? Tentatives de décryptage avant Marseille - Rennes.


LES PROGRES


Didier Deschamps aime prendre du recul, mettre en perspective voire en relief les performances de son équipe. Et il déteste tirer des bilans trop rapides. Ainsi, après la victoire à Montpellier (4-0), et avant la réception de Rennes mercredi, le coach marseillais tient à remettre les choses à l’endroit. "Avant notre déplacement à Toulouse, la majorité des observateurs étaient négatif voir inquiet sur notre potentiel et notre rendement, rappelle le cornaque olympien. Et là, c’est l’inverse. Il faut un juste milieu. On n’est pas de nouveau champion parce que l’on a 25 points et que l’on est à la première place. Il y a du mieux, du progrès mais la route est longue." Pourtant l’OM semble avoir passé la vitesse supérieure depuis la bataille de Moscou remportée contre le Spartak (3-0). Qu’est-ce qui a changé dans le jeu et dans les têtes des Marseillais ?


LE DECLIC


Au soir de la défaite à Paris (2-1), Marseille a pris un grand coup sur la tête. L’onde de choc s’est propagée du quart de finale de la Coupe de France de Monaco (victoire 2-1 au forceps) à la réception de Lens en championnat (nul inquiétant 1-1). Conscients de leur mauvaise passe collective, les Marseillais ont décidé de se parler. Gaby Heinze a pris la parole et les langues se sont déliées. "Ce match nul contre Lens, c’était très difficile à accepter, raconte Abriel. On a donc discuté. Pour la première fois de la saison, on s’est vraiment parlé. On en avait besoin même s’il n’y avait rien de critique. Pour moi, c’est le déclic, le même que l’on a eu au mois de janvier la saison dernière. Car on a réussi à se mobilisé et à avancer. La semaine avant le déplacement à Toulouse, on a bien préparé la série de matches qui arrivaient." Résultat, l’OM s’impose face au TFC dans les derniers instants (1-0).


UN NOUVEL ETAT D’ESPRIT


Le succès à Toulouse a redonné le goût du défi aux Marseillais. "On a senti que c’était différent du début de saison, analyse Abriel. Sur ce match, on a montré de l’abnégation, du courage et même si on a été dominé, on a été au bout de nos limites physiques. Et ça, c’est très important. Si on garde cet état d’esprit, on a très peu de chance de perdre des matches." L’expérience de la saison passée a aussi permis de vite corriger le tir. "Oui, c’est dur de retrouver les ingrédients qui nous avaient permis d’être champion, avoue l’ancien Lorientais. Car il y a toujours une décompression. Il a fallu se remettre au travail. Les deux premières défaites nous ont mis une piqure de rappel. Et puis il y avait aussi de nouveaux joueurs. En Ligue des champions, on débute par une défaite. Il y avait un petit chantier en début de saison… On n’a donc pas eu la confiance tout de suite. Mais ce n’était pas plus mal pour nous. Car on a aussi besoin de sentir que rien n’est acquis et que tout peut basculer."


PLUSIEURS SYSTEMES DE JEU


Grand fan du 4-3-3, Didier Deschamps sait aussi faire évoluer son schéma tactique. Et changer son animation. "Je peux utiliser Lucho plus ou moins haut dans l’entrejeu, détaille DD. Ou mettre Fabrice Abriel à droite. C’est plus l’animation qui m’importe. Je m’intéresse au mouvement d’ensemble." Du mouvement et de la vitesse, Mathieu Valbuena adore ça. Sa propension à déstabiliser les défenses adverses n’a pas d’équivalent dans l’effectif des champions de France. Deschamps use alors de cet atout en positionnant l’international tricolore dans une position qu’il affectionne, dans l’axe, juste derrière les deux attaquants. "Mathieu dans l’axe, ça c’est un vrai changement, acquiesce le technicien olympien. L’essentiel, c’est que mes joueurs comprennent bien quelle doit être leur position sur le terrain. Il ne faut pas qu’ils aient les idées confuses. Mais je leur fais confiance. Ils sont intelligents." Abriel lui répond en écho : "Ce n’est pas un problème de changer de joueurs pour nous. C’est justement une force de pouvoir utiliser tout un groupe. Car on doit jouer tous les trois matches."


LES CADRES SONT LÀ


"Lucho, il fait tout bien." Le compliment est signé Didier Deschamps. Il faut dire que son milieu de terrain argentin enchaîne les prestations de haute volée. Positionné plus haut, Lucho influe davantage sur le jeu de son équipe. Il est également plus décisif. Toujours passeur, il devient buteur. Sa panoplie s’élargit et l’OM en profite. Derrière, c’est Mandanda qui rassure. Ses interventions sont à nouveau tranchantes. Quand le bateau tanguait contre Monaco ou à Toulouse, il a su préserver sa cage et les chances de son équipe. A Moscou, ses arrêts ont permis de maintenir les Russes hors de portée. Même constat contre Montpellier quand les joueurs de Loulou Nicollin ont tenté de se rebeller. Son statut de capitaine a donné au gardien tricolore de nouvelles responsabilités. Ils les assument complètement et fait maintenant partie des cadres qui comptent au sein de l’équipe.




Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/30112010/70/ligue-1-om-les-raisons-d-un-rebond.html
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