Mercredi, Jérémy Ménez pourrait avoir une nouvelle chance de briller sous le maillot tricolore. Le joueur de l'AS Roma est candidat à une place de titulaire avec l'équipe de France pour affronter le Brésil en match amical au Stade de France. Sa dernière apparition dans l'enceinte de Saint-Denis ne s'était pas bien passée. Après une mi-temps encourageante en Norvège (2-1) au mois d'août, l'ancien Monégasque était passé à côté de son match début septembre face à la Biélorussie (0-1). "Je n'ai pas joué mon jeu, tout simplement. Attaquer, provoquer les défenses, avoir des occasions... C'est ce que je n'ai pas fait, j'ai eu du déchet aussi", reconnaît-il aujourd'hui.
Cinq mois plus tard, la mauvaise expérience biélorusse a été digérée. Ménez a eu le temps de prendre du recul. "Je n'étais pas satisfait, mais j'en garde quand même un bon souvenir. C'était beau, un premier match avec l'équipe de France. Ca ne s'est pas super bien passé mais il faut tirer un trait là-dessus et aller de l'avant", insiste-t-il. Jusqu'ici, le joueur formé à Sochaux n'avait pas eu l'occasion de se rattraper avec l'équipe de France. Laurent Blanc ne l'avait pas appelé pour les matches face à la Roumanie (2-0) et le Luxembourg (2-0) en octobre, ni pour le déplacement en Angleterre (1-2) en novembre. Cela ne l'a pas surpris. "Je n'ai plus été appelé et je m'y attendais, il n'y a pas de souci. A partir de ce match, je me suis dit qu'il fallait que je me reconcentre sur mon travail, faire des bonnes prestations en club. Montrer que ce que je fais en club, je peux le faire avec le maillot bleu", explique Ménez.
"Je me prends moins la tête sur le terrain"
Laurent Blanc a le même espoir. Si le sélectionneur a choisi de lui redonner une chance, c'est d'abord pour les bonnes prestations réalisées par Ménez avec la Louve. Au sein d'une équipe où il jouit d'une certaine liberté, l'ancien Lionceau fait parler sa qualité individuelle dimanche après dimanche. Sa vitesse et ses dribbles en font l'élément le plus percutant de la Roma à l'heure actuelle. Un club au sein duquel il prend une responsabilité de plus en plus importante. Et le joueur de 23 ans s'en accommode fort bien. "L'entraîneur à la Roma (Claudio Ranieri) m'a donné un peu les commandes du jeu", explique Menez, qui semble avoir appris à vivre avec cette pression qui l'avait paralysé face à la Biélorussie. "Je me prends moins la tête sur le terrain. Je joue mes coups à fond. Aujourd'hui quand j'arrive sur la pelouse, je me sens plus serein, plus tranquille, plus libéré", affirme-t-il.
Si ce n'est qu'un match amical, la rencontre face au Brésil donnera l'occasion de le vérifier. Ménez n'oublie pas qu'il est aussi là parce que Laurent Blanc doit faire face à une cascade de blessures dans le secteur offensif (Samir Nasri, Mathieu Valbuena, Franck Ribéry), même s'il ne veut pas y penser. "La concurrence, je ne vis pas avec ça. Je vais me concentrer sur mon travail, sur le groupe qui est là. Cela ne sert à rien de penser à ceux qui ne sont pas là, qui sont blessés", insiste le Romain, prêt à saisir cette chance dans un contexte plus favorable. "Je pense que ce sera plus facile, le Brésil laissera un peu plus d'espaces, il y aura des occasions de part et d'autre", avance Menez avec une pointe d'admiration pour l'équipe auriverde. Notamment "Ronaldo et Ronaldinho, mais ils ne sont plus là. Mais ils ont toujours des attaquants qui peuvent faire la différence à n'importe quel moment. Mais nous aussi on a ça." Pour passer la session de rattrapage avec succès, il lui reste à joindre le geste à la parole.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/07022011/70/matches-amicaux-menez-au-rattrapage.html
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