vendredi 11 février 2011

Mexès, la métamorphose

Il ne fallait pas rater ça! A bientôt 29 ans le mois prochain, Philippe Mexès a livré mercredi sa meilleure performance sous le maillot national. Le soir de sa 20e sélection, un jour de match face au Brésil (1-0). Eblouissant dans les relances, étourdissant dans les duels, impeccable dans le travail de « casse » des vagues adverses, le défenseur central de l’AS Rome s’est même permis quelques grigris très brésiliens qui ont enchanté le Stade de France
« Philippe a fait un grand match », s’enthousiasme Laurent Blanc. « Il a été extraordinaire », acquiesce Adil Rami, son partenaire de l’axe. Il y a un peu plus de deux ans, en septembre 2008, le même Philippe Mexès sombrait complètement avec l’ensemble des Bleus lors des éliminatoires du Mondial 2010 en Autriche (défaite 3-1).


Quasi ignoré pendant les six ans de mandat de Raymond Domenech, l’ancien Auxerrois revit sous les ordres de Laurent Blanc, l’une des références à son poste. « Le nouveau sélectionneur est fondamental dans les performances actuelles de Philippe, commente Christian Damiano, l’entraîneur adjoint de l’AS Rome. Il l’a mis en confiance par un travail d’estime, de reconnaissance et de tolérance. Philippe sait désormais que l’on veut construire avec lui et cela change tout. »


Olivier Jouanneaux, son agent et confident, raconte la genèse : « Laurent Blanc l’a pris dès sa première liste et l’a désigné capitaine dès le premier match. Philippe a été énormément touché. Après le Brésil mercredi soir, il était content, mais il était encore plus ému après la Norvège qui était pourtant une défaite (2-1). Ce capitanat était symbolique pour lui. L’équipe de France a toujours été hyper importante dans sa carrière, il a participé à toutes les sélections de jeunes, mais n’a jamais disputé ni d’Euro ni de Coupe du monde. Il en a souffert, s’est forgé une carapace mais, désormais, il vient libéré aux rassemblements. Il n’a plus l’impression comme avant de jouer sa tête à chaque sortie. Résultat : il progresse et s’améliore à chaque match. »


Cette saison est sans doute sa meilleure à Rome, où Claudio Ranieri l’inclut dans le turnover des défenseurs centraux (avec Juan et Burdisso, ils sont trois pour deux places). Damiano, qui a toujours cru en Mexès depuis ses 13 ans et qui aujourd’hui joue un peu les papas poules avec lui, détaille cette nouvelle assurance : « Philippe a modifié son comportement cette saison en se concentrant sur le jeu et non plus sur l’adversaire. Il était un peu bouillant avant face aux provocations. Il s’est endurci et le voilà complètement épanoui et totalement dédié à ce qu’il sait faire de mieux : le jeu, en particulier sa qualité de relance. Dans le championnat non pas le meilleur mais le plus dur au monde défensivement, il compte parmi les plus brillants
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