dimanche 6 février 2011

OM : Les nerfs à fleur de peau

La petite victoire de l’OM face à Arles-Avignon (1-0) n’a rassuré personne. Les champions de France ont essuyé les sifflets d’un public échaudé par le niveau de jeu de son équipe. Et une banderole déployée dans un virage a irrité plusieurs joueurs marseillais, qui sont à fleur de peau.


En une semaine, l’OM a rencontré les deux derniers de la Ligue 1. Et les champions de France n’ont pas survolé les débats. Un nul calamiteux dimanche à Monaco (0-0) puis une victoire minimaliste contre Arles-Avignon (1-0) : le bilan n’est pas brillant. En réponse au faible niveau de jeu produit par son équipe en Principauté, les supporters avaient décidé de manifester leur mécontentement samedi. A l’entrée des joueurs sur la pelouse, une grande banderole barrait tout le bas du virage nord. On pouvait y lire un message sans équivoque : "Bougez-vous le c.. !"


Les joueurs marseillais savaient qu’ils allaient être pris à partie après leur non-match à Monaco. "Cette banderole, elle n’a pas été préparée au dernier moment, expliquait un Didier Deschamps fatigué et affaibli par un rhume tenace. Le public est libre de manifester son mécontentement comme il l’entend. Mais je préfère qu’il le fasse à la fin plutôt qu’avant et pendant la rencontre." Ces mots ont blessé et énervé plusieurs joueurs. A la mi-temps, Stéphane Mbia est venu dire ce qu’il pensait au leader des Yankees, le groupe de supporters qui affichait la banderole indélicate. Dans le vestiaire, les discussions ont vite tourné autour de l’attitude à adopter pour faire abstraction des quolibets des supporters. "On s’est mis dans notre bulle, explique ainsi Fanni. Si on fait attention aux sifflets, on tremble en rentrant sur le terrain et on ne joue plus. On doit penser d’abord au résultat et à la victoire. A la mi-temps, on était déçu de ne pas avoir marqué. Le coach et certains joueurs ont donc pris la parole. Ils ont dit qu’il ne fallait pas avoir peur de jouer en seconde période."


Deschamps : "Ils ont été touchés"


L’attitude des fans marseillais a joué négativement envers les joueurs. "Ils ont été touchés", confirme Deschamps. Si la première période avait vu l’OM se procurer une bonne demi-douzaine d’occasions et frapper deux fois la transversale, la seconde fut beaucoup plus terne. Heureusement pour Marseille, Gignac a marqué le but vainqueur. Trop peu aux yeux des supporters, toujours remontés contre leur équipe. A la fin de la rencontre, Lucho est alors sorti de sa réserve habituelle. Il est allé défier le virage. Et demandé d’arrêter les sifflets et les insultes. Le public n’a pas obtempéré. Pire, certains individus ont récupéré la banderole insultante pour l’amener jusque dans les entrailles du Vélodrome à la sortie des vestiaires. Il a fallu l’intervention des services d’ordre pour éloigner les fauteurs de trouble.


Conscients de leur faiblesse actuelle, les joueurs marseillais regrettent l’attitude d’une partie de leurs fans. "C’est délicat de sortir ou d’entrer sous les sifflets, fait remarquer Fanni. A Marseille, on sait qu’il y a une grosse pression. Ça fait partie du contexte. Le public est exigeant. Les supporters veulent qu’on les fasse rêver un peu plus. Actuellement, on ne montre pas du beau football. On gagne et on se fait siffler quand même. Et on n'est pas super heureux de la tournure des événements..." Deschamps souhaiterait que tout le monde tire dans le même sens : "Je préfère que les supporters fassent preuve d’un soutien inconditionnel envers les joueurs. Car ça les met dans les meilleures conditions. Mais ça arrive, c’est comme ça. Malheureusement." Malgré la victoire, l’OM est au bord de la crise de nerfs.


Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/06022011/70/ligue-1-om-les-nerfs-a-fleur-de-peau.html
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