lundi 28 mars 2011

Clichy connait la chanson

Malgré l'absence d'Eric Abidal, Gaël Clichy n'a pas abandonné son rôle de doublure en équipe de France avec le retour de Patrice Evra. L'arrière gauche tricolore reste lucide sur une situation qu'il a déjà connue avec Arsenal. Mais il ne désespère pas de gagner sa place dans le onze de départ.
Gaël Clichy n'était même pas sur la feuille de match pour Luxembourg-France (0-2). Le joueur d'Arsenal a regardé le succès de ses coéquipiers depuis les tribunes. Sur le terrain, il n'y avait pourtant pas Eric Abidal, dont il est devenu la doublure chez les Bleus. En l'absence du Barcelonais, Laurent Blanc a choisi de convoquer - et de titulariser - Patrice Evra au poste d'arrière gauche. Beaucoup trouveraient la pilule dure à avaler. Particulièrement dans le cas du Gunner, titulaire lors des quatre premiers matches officiels de l'ère Blanc avant de se retrouver confiné au banc de touche (ou à la tribune donc), sans avoir démérité.
Cela en découragerait plus d'un. Pas Clichy (25 ans, 9 sélections), qui fait preuve d'un état d'esprit remarquable dans un contexte difficile à gérer psychologiquement. La frustration est là, la lucidité aussi. "Ça fait partie du jeu. On est un groupe, certains doivent entrer, d'autres sortir", résume-t-il. L'arrière gauche français sait que la concurrence est redoutable à son poste, encore davantage avec le retour d'Evra. "On ne va pas se mentir, c'est toujours difficile de ne pas être sur le terrain. Mais on est trois, plus même, à un poste très demandé, reconnait-il. La meilleure chose à faire est d'être performant en club et en sélection. Je veux m'imposer avec mes qualités et mes performances en club. Sur ce que je fais avec Arsenal, je pense en être capable."
"En équipe de France, la hiérarchie est déjà en place"
Clichy a des raisons de relativiser la situation. Il mesure sa chance d'être dans le groupe, à l'inverse d'un Jérémy Mathieu qui réalise pourtant de très belles choses au plus haut niveau avec Valence. Dans son cas, c'est aussi une question d'expérience. En club, il a été à bonne école. "Je suis à Arsenal depuis 8-9 ans, j'ai côtoyé des Patrick Vieira, Denis Bergkamp, Martin Keown... ils m'ont appris à respecter le coach et le staff", explique-t-il calmement. "Là-bas, j'ai aussi connu la concurrence d'Ashley Cole, la référence du poste en Angleterre. Ici, en équipe de France, Eric et Patrice sont performants depuis pas mal de temps. Qu'on le veuille ou non, la hiérarchie est déjà en place", souligne Clichy.
S'il reconnait la situation et qu'il l'accepte, l'arrière gauche tricolore ne compte pas en rester là pour autant. Avoir été titulaire en équipe de France est une expérience trop savoureuse pour ne pas vouloir y goûter à nouveau. "J'ai eu ma chance, je n'ai pas démérité mais je n'ai pas été transcendant, reconnait-il. Je suis prêt à travailler pour essayer de revenir. Je dois aller chercher ma place, pas attendre les absences." Face à la Croatie, mardi au Stade de France, il pourrait retrouver une place de titulaire pour la première fois depuis le 12 octobre et la victoire face au Luxembourg à Metz (2-0). "Si je joue contre la Croatie, ce sera un plaisir", dit-il. Ce sera aussi l'occasion de prouver qu'il vaut mieux qu'un simple rôle de doublure.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/28032011/70/matches-amicaux-equipes-nationales-clichy-connait-la-chanson.html
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