lundi 16 mai 2011

Lyon, l'heure est grave

Les Lyonnais savent que leur troisième place et leur avenir en Ligue des Champions passe par un résultat à Brest lundi soir, lors de la 36e journée. Reste à savoir s'ils ont digéré la claque reçue à Auxerre (4-0) cinq jours plus tôt.
Claude Puel a beau réfuter l'expression, cette mise au vert ressemble fort à une opération commando. Depuis samedi, les Lyonnais ont posés leurs valises à Dinard. Sous le soleil breton, ils ont pansé leurs plaies. Effacé la gifle reçue à Auxerre (0-4) mercredi dernier. Remobilisation générale. Car à l'OL, l'heure est grave. Le club de Jean-Michel Aulas s'accroche comme il peut à sa troisième place et au barrage de la Ligue des Champions qui va avec. Mais Paris n'est qu'à un point. Alors l'hypothèse de voir Lyon ne pas côtoyer le gotha européen l'an prochain n'a jamais été aussi tenace. Cela ressemblerait à un mini-tremblement de terre. Pour Lyon, le manque à gagner serait aussi énorme économiquement que sportivement. Claude Puel le sait. Il sait que son équipe n'aura pas le droit à l'erreur à Brest, lundi soir. "Il faut faire abstraction de toute cette pression et se concentrer sur notre jeu pour avoir une autre attitude sur le terrain", a dédramatisé le coach rhodanien dimanche.
Un coach mental pour "changer le discours"
"Détendus mais pas trop", les Lyonnais se sont avant tout attelés à refaire le plein de confiance. Elle s'était sérieusement évaporée depuis deux semaines. Le revers à Auxerre, mais aussi celui concédé à Toulouse (0-2) il y a quinze jours, ont laissé des traces psychiques. Puel s'est évertué à les effacer. Comme un aveu de faiblesse, il fait appel à un coach mental, qui a "raconté quelques anecdotes et permis de changer un peu le discours". En guise de diagnostic, Rémy Vercoutre, l'un des tauliers du vestiaire rhodanien, avance plutôt la thèse du retard à l'allumage. "On a un manque de fraicheur. L'équipe est lancée dans un sprint depuis de longs mois maintenant. On cherche à revenir depuis la 8ème journée et la défaite à domicile contre Saint-Etienne (0-1). Au bout d'un moment, c'est normal que l'équipe tire un peu la langue."
"On est tous dans le même bateau"
"Conscient des enjeux et des objectifs" du club, Vercoutre "n'a pas de recette miracle". Mais à trois journées du dénouement, il en appelle à une solidarité et à une communication jusqu'ici défaillantes. "On est tous dans le même bateau, insiste la doublure d'Hugo Lloris. J'espère qu'on se mobilisera tous pour faire le plein de points. On sait ce qu'on doit faire. La Ligue des Champions est primordiale pour le club. Ce serait limite une faute professionnelle que de ne pas le savoir. Ça ne sert à rien de se faire la gueule et de se cacher les choses. Il ne faut surtout pas tomber là dedans. On s'est tous remis au boulot rapidement ces derniers jours en essayant d’afficher le meilleur état d'esprit possible. Il faut oublier le passé et repartir de l'avant." Repartir de l'avant ? Mais comment ? "Pour faire des résultats, il faut être en capacité d’élever notre niveau de jeu et notre agressivité", répond Puel. Voilà pour les paroles. Désormais, place aux actes.

LES ÉQUIPES PROBABLES

Brest: Elana - Baysse, Brou Apanga, Martial, Ferradj - Ngoyi, Ewolo - Touré, Grougi, Lesoimier - Roux.

Lyon: Lloris - Réveillère, Cris, Diakhaté, Cissokho - Pjanic, Toulalan, Källström - Delgado, B. Gomis, Ederson.
 Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/15052011/70/ligue-1-lyon-l-heure-est-grave.html
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