En cas de victoire à Bordeaux, ce soir (19h00), le PSG peut profiter du faux-pas de Lyon et retrouver le podium en match décalé de la 36e journée. Encore faudra-t-il avoir digéré la défaite en finale de la Coupe de France et se méfier de la réaction d'orgueil des Girondins devant leur public
L'ENJEU : Paris, la C1 à tout prix
Défait par Lille en finale de la Coupe de France, le PSG a-t-il eu le temps de digérer sa déception ? Par chance, les Parisiens ont encore face à eux un enjeu important. Il leur reste en effet trois matches pour rêver à la Ligue des Champions (à Bordeaux mercredi, contre Lille samedi et à Saint-Etienne le 29 mai). Devancé de deux points par l'OL, piégé en Bretagne lundi (1-1 à Brest), Paris peut lui reprendre la 3e place, celle qui qualifie pour le barrage de la Ligue des Champions. Un objectif suffisamment excitant tourner rapidement la page. "Si la Ligue des champions n'est pas un élément motivant, je n'y comprends plus rien !, a prévenu Antoine Kombouaré. C'est une occasion fantastique et unique de passer devant Lyon qui se présente à nous. Il faut tout faire pour la saisir. Il faut savoir ce qu'on veut". S'il reste persuadé que tout "va se jouer à la dernière journée", l'entraîneur sait que ses attaquants doivent retrouver l'efficacité qui leur a encore fait défaut au Stade de France. Mais "les attaquants sont très motivés pour changer le cours de l'histoire, assure-t-il. Je vous donne rendez-vous en fin de saison".
L'ADVERSAIRE : Bordeaux a-t-il de l'orgueil ?
Face au PSG, quel visage de Bordeaux verra-t-on ? Les Girondins n'ont pas paru très concernés lors de ces derniers matches (une victoire en neuf matches), à l'image de leur naufrage face à Sochaux (0-4). Mais ils ont aussi montré contre Lille (1-1) qu'il leur restait un certain pouvoir de nuisance... Décrochés dans la course aux places européennes (11e), ils ne leur restent comme ambition que celle de redorer un blason considérablement terni cette saison. Et Eric Bédouet, qui a remplacé Jean Tigana au pied levé, entend bien y parvenir. "J’ai dit aux joueurs qu’il faut aborder ces trois derniers matches comme des matches de coupe, a-t-il annoncé. Paris, Toulouse et Montpellier sont trois matches très importants. Il faut tout donner. Nous avons à nous faire pardonner vis-à-vis de nos supporters après le match face à Sochaux". A l'image de Plasil, désireux "d’afficher un meilleur visage", le message est bien passé. Bordeaux n'a pas encore déposé les armes.
LE CHIFFRE : 2
Alors que Guillaume Hoarau est en manque de confiance, il n'a sûrement pas échappé à Antoine Kombaouré que Mevlut Erding est en train de sortir de sa torpeur. L'ancien Sochalien a ainsi marqué lors de ses deux derniers matches de championnat. C'est la première fois que cela lui arrive en L1 cette saison. A noter que 5 des 10 dernières passes décisives de Ludovic Giuly en Ligue 1 ont été pour le Turc. De quoi faire pencher la balance en sa faveur, même si Hoarau reste sur trois buts en quatre matches de championnat face aux Girondins.
LES EQUIPES : A. Diarra et Jallet de retour
Mauvaise nouvelle pour le PSG, Alou Diarra, qui a purgé un match de suspension à Lens, fait son retour dans l'entrejeu. Pour le reste, Benoît Trémoulinas devrait une nouvelle fois se voir confier le poste de milieu gauche, Florian Marange assurant l'intérim derrière lui. Devant, Cheikh Diabaté, qui avait débuté à Bollaert, pourrait conserver sa place pour peser sur l'axe central parisien. En revanche, à Paris, il faudra digérer l'absence de Claude Makelele. Le capitaine parisien, qui souffre d'une élongation à un muscle de la hanche, a pris place à l'infirmerie. De toute façon, il est suspendu pour ce déplacement à Chaban-Delmas mais sa participation à la rencontre de samedi contre Lille reste incertaine. Christophe Jallet, lui, effectuera son retour.
Bordeaux: C. Carrasso - Chalmé, L. Sané, Planus, Marange - Fernando, A. Diarra (cap) - Wendel (ou Ben Khalfallah), Plasil, Trémoulinas - C. Diabaté
Paris SG: Coupet - Jallet, Armand, Sakho, Tiéné - Chantôme, Clément - Giuly, Bodmer, Nene - Erding
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