vendredi 29 juillet 2011

Comme un parfum de L1

La saison 2011-2012 de Ligue 2, qui s'ouvre ce vendredi, s'annonce particulièrement relevée. De nombreux ex-pensionnaires de l'élite y ont trouvé refuge. Les tickets pour la remontée vaudront cher. Très cher.
"Ce n’est pas la Ligue 2. C'est une Ligue 1 bis." Paroles de Faruk Hadzibegic. L'entraîneur d'Arles-Avignon n'est pas le seul à le penser, ni à le dire : en L2, il flotte effectivement comme un parfum de L1. Un chiffre ? Treize des vingt formations sur la ligne de départ ce vendredi ont goûté à l'élite du football français au cours de la dernière décennie. Les noms de Lens, Le Havre, Metz, Monaco et Nantes y sont irrémédiablement associés. Ceux d'Arles-Avignon, Bastia, Boulogne-sur-Mer, Guingamp, Istres, Le Mans, Sedan et Troyes sont aussi à prendre au sérieux. Treize sur vingt, ça fait tout de même ratio proche des deux-tiers ! Amiens et Clermont passeraient presque pour des extra-terrestres. Eux n'ont jamais fréquenté la première division hexagonale.
Une fois de plus, les prétendants à la remontée se bousculeront au portillon. Une fois de plus, il y aura des heureux et des déçus. L'an dernier, Le Mans, Le Havre et Sedan, pour ne citer qu'eux, avaient raté le bon wagon. Les Sarthois avaient trusté le podium jusqu'au printemps ? Ils ont échoué à la quatrième place. Les Normands avaient longtemps été dans le coup ? Une série de dix matches sans victoire a anéanti leurs espoirs. Les Ardennais s'étaient hissés dans le Top 3 à quatorze reprises ? Ils ont échoué à trois points du Graal, signant ainsi pour une cinquième saison en L2.
Evidemment, tous ces anciens pensionnaires de l'élite n'aspirent qu'à une chose : la retrouver au plus vite. Sinon... Sinon, c'est le cercle infernal. "Deux saisons de Ligue 2 font mal à un club", résume Daniel Jeandupeux, le conseiller du président manceau. L'expérience du club sarthois prouve qu'un bail prolongé en L2 complique sérieusement la tâche des aspirants. En deux ans, le budget du Mans est passé de 38 à 15 millions d’euros. L'équation tient en une formule : trop de Ligue 2 = moins d'attractivité = moins de résultats = moins de moyens = moins d'ambitions. Demandez à Boulogne-sur-Mer : une saison de Ligue 1, en 2009-2010, et puis s'en va. L'USBCO avance aujourd'hui masquée. Limite petits bras. Jacques Wattez, le président nordiste, affirme "ne pas avoir de prétention particulière". "L’objectif, c’est de se maintenir. Et il faut reconnaître que ça ne va pas être facile." Preuve que même avec un vécu en L1, il est aussi tentant de regarder vers le haut que dans le rétro.
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LES TÊTES D'AFFICHE
Parce qu'ils ont un vécu conséquent en Ligue 1, parce qu'ils ont déjà été sacrés champions de France, Monaco, Lens et Nantes se présentent avec l'étiquette de têtes d'affiche dans le dos. De nombreuses interrogations entourent pourtant leur réel potentiel: l’ASM doit apprendre à vivre à l’échelon inférieur ; le RCL doit, une nouvelle fois, tout reconstruire ; le FCN de Wiltord (au passage, un sacré pari) est un monument encore en ruines. Porté par son nouveau stade, Le Mans n'a pas l'intention de rater une nouvelle fois le coche. Dans un an, Le Havre disposera également d'une nouvelle enceinte. Le club doyen entend l'inaugurer au sein de l'élite.
LES SPÉCIALISTES
La Ligue 2, Clermont, Angers et Tours la connaissent depuis un moment. Ils en ont gravi les marches, une à une, sans faire de bruit. L'an dernier, les trois équipes s'étaient longtemps mêlées à la course pour la montée. Avant de craquer dans la dernière droite. L'expérience leur a sûrement servi de leçon. Comme elle avait servi à Dijon la saison passée.
LES "AÎNÉS"
On pensait Metz installé éternellement en Ligue 1. Après trente-cinq saisons consécutives parmi l'élite, les Lorrains l'ont quittée au début des années 2000. Pour la retrouver en 2003 et en 2007. Depuis, les Grenats ont végété dans les profondeurs de la L2. Ils ont même frôlé la relégation en National, d’où viennent Guingamp et Bastia. Bretons et Corses n’ont pas tout à fait le même vécu que les Lorrains. Mais l’En-Avant a tout de même connu deux accessions en 1995 et 2000, avant de glaner une Coupe de France il y a deux ans. Fraîchement champions de National, les Bastiais aspirent, eux aussi, à renouer avec leur glorieux passé. Ils sont promus ? Et alors ? Depuis deux ans, Arles-Avignon et Evian-TG ont ouvert la voie.
LES GROSSES COTES
Sauf surprise, ces six-là seront plutôt appelés à vagabonder dans la deuxième moitié de tableau. Amiens, Boulogne-sur-Mer, Reims, Istres, Châteauroux, Laval nourrissent la même ambition : s'installer durablement en Ligue 2. Ensuite, il sera temps de viser plus haut
 Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/29072011/70/ligue-2-comme-un-parfum-de-l1.html
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