Payet doit accélérer

Recruté pour remplacer Gervinho au sein de l'attaque lilloise, Dimitri Payet tarde à répondre aux attentes placées en lui. L'ancien Stéphanois a des circonstances atténuantes, mais il doit maintenant passer la vitesse supérieure. Dès dimanche soir (21 heures), face à Marseille ?
L'héritage est lourd à porter. Cet été, Dimitri Payet est arrivé à Lille pour succéder Gervinho. Mais la recrue la plus chère de l'histoire du Losc n'a toujours pas justifié les dix millions d'euros déboursés par le champion de France. La réception de Marseille, dimanche soir, en clôture de la 4e journée de Ligue 1, lui offre une belle occasion de calmer le scepticisme ambiant. "On attend beaucoup plus de moi mais c'est normal, dédramatise le Réunionnais dans Nord Eclair. C'est toujours comme ça avec les recrues. Je trouve que je me suis déjà bien intégré dans le jeu. Mais c'est en enchaînant les matchs que ça va venir."
Mavuba: "Dimitri ne sera jamais Gervinho"
Payet a quelques circonstances atténuantes. Sa préparation a été perturbée par une blessure à un genou, puis une autre à un tibia. Il met donc les bouchées doubles "pour rattraper ça, mais tant qu'on n'est pas à 100%, c'est plus compliqué sur le terrain". Et surtout, l'international français souffre inévitablement de la comparaison avec son prédécesseur. "Ce ne sera jamais Gervinho, coupe Rio Mavuba, le capitaine des Dogues. C’est un style et un joueur différents. Mais Dimitri a une qualité technique qui doit lui permettre de trouver de bonnes passes et de marquer des buts comme il a su le faire avec Saint-Etienne."
A croire Rudi Garcia, Payet "monte en puissance". Mais il n'a pas encore trouvé sa place dans le collectif nordiste. A Lille, "on (lui) demande de prendre plus la profondeur, de rentrer plus vers l'intérieur", alors qu'à Saint-Etienne, il "était plus ailier". Dans le Nord, l'ancien Stéphanois doit aussi gommer cette image tenace de dilettante, qui doit forcer sa nature pour gagner en constance. "C’est quelque chose qu’on me reprochait à vingt ans. Cette réputation n’est plus d’actualité. L’année dernière, je me suis vraiment fait violence, j’arrivais à finir mes matchs, chose que je ne faisais pas deux ans auparavant. Mais il faut encore que je progresse pour que les gens arrêtent de dire ce genre de chose." Seuls les actes pourront imposer la loi du silence.
Eurosport
http://fr.sports.yahoo.com/27082011/70/ligue-1-payet-doit-accelerer.html