mardi 29 novembre 2011

Deschamps peut compter sur eux

La réaction d’orgueil de l’OM face au PSG a été impressionnante dimanche. En remportant haut la main le match (3-0), Marseille s’est relancé. Et Didier Deschamps a conforté sa place. Au-delà des schémas tactiques, DD a surtout fait confiance à des joueurs capables de se transcender pour lui
Didier Deschamps les avait prévenus. A la causerie d’avant-match, le coach marseillais avait mis les choses au clair. "Le discours du coach a été très bon samedi et surtout dimanche juste avant la rencontre, a révélé Stéphane Mbia. On a tous adhéré à son discours. C’est pour cela que nous avons été grands sur le terrain. Il fallait absolument que l’on soit présent mentalement. Techniquement, ce n’était pas important. Mais on a réussi à répondre présent pour finalement gagner assez facilement". Pour battre Paris, Deschamps avait décidé de stimuler la testostérone de ses troupes. Il lui fallait des hommes. Des vrais. Revenir aux valeurs ancestrales. "On a gagné à l'ancienne, a expliqué le capitaine de l’OM des années Tapie. J'aurais aimé aller sur le terrain. Ça ressemblait aux matches que l'on jouait à l'époque. Avec moins de débordements..." En creux, Deschamps réclamait plus d’implication à son équipe. Une envie inversement proportionnelle à celle entrevue contre l’Olympiakos en Ligue des champions.
Pour bousculer le PSG, l’OM devait donc montrer ses muscles. Deschamps a ainsi opté pour une équipe virile et finalement plus que correcte. "On a réalisé une grosse performance collective, se félicite-t-il. On a réussi à imposer un combat athlétique et on a su très bien défendre tous ensemble." Souleymane Diawara se réjouit de cet état d’esprit à nouveau conquérant sur le pré. "On a les moyens de réaliser des matches comme celui contre Paris, avance-t-il. J’avais passé un petit coup de gueule après le non-match contre l’Olympiakos. Mais ça fait du bien de temps en temps. On a discuté entre nous." Son capitaine confirme la prise de conscience collective. "On a connu pas mal de soucis en dehors du terrain, avoue Steve Mandanda. On avait à cœur de répondre." La réponse fut claire et nette : les joueurs soutiennent Didier Deschamps. Le coach marseillais paraissait esseulé depuis quelques semaines. Et l’affaire Gignac n’avait pas arrangé les choses. Certains joueurs avaient ainsi du mal à choisir leur camp. Plus que la victoire face à Paris, la soirée de dimanche a été marquée par la reprise en main du groupe par DD.
André Ayew n’oublie pas Anigo…
Au coup d’envoi, Deschamps avait choisi de laisser Cheyrou, Valbuena et Kabore sur le banc. Ecarté du groupe, Gignac regardait quant à lui la rencontre des tribunes. Ces choix trahissent forcément un clivage au sein du groupe. "Quand mon équipe gagne, vous dites que mes choix sont gagnants, analyse Deschamps. Mais la prochaine fois, vous allez me demander pourquoi j’ai mis celui-là et pas celui-ci. Je fais des choix. Ensuite, c’est aux joueurs de répondre présent. Ceux qui ont débuté contre Paris ont bien joué. Mais ceux qui sont entrés ont été bons aussi. Personne n’est écarté. J’ai un groupe. Il faut faire en sorte de garder cette idée collective commune." Si DD prône l’unité, il laisse aussi percer son agacement devant le comportement de certains. "A Marseille, il y a une caisse résonance un peu plus importante quand il n'y a pas de résultats. Mais dans tous les clubs, il y a toujours trois ou quatre joueurs... Les mêmes quand ils vont à l'étranger, ils ne bronchent pas. J'ai connu l'étranger, il y a un cadre et une rigueur un peu plus définie. C'est un peu plus relax en France." A bon entendeur…
S’il peut compter sur un socle fort, Deschamps n’est pas dupe. Il sait que le moindre dérapage lui sera à nouveau imputé. Ces vicissitudes marseillaises, Vincent Labrune commence à les cerner. "C’est violent quand ça ne va pas à l’OM, constate le néo-patron olympien. Et on est dans l’extraordinaire parfois. Mais il y a quand même une cohésion et des gens soudés et unis. Ce n’était pas tout noir avant Paris. Et ce n’est pas tout rose après. Mais il y a bon espoir pour la suite." Car la performance réalisée face au PSG demande confirmation. "A partir du moment où chaque joueur se met au service du collectif, on est capable de réaliser ce genre de match, explique Deschamps. Ça n'a pas toujours été le cas." Car Paris ne sera pas au Vélodrome tous les week-ends. L’OM va devoir trouver d’autres ressorts de motivation que l’opposition inhérente au clasico. "Il ne faut pas uniquement jouer comme ça contre Arsenal, Dortmund ou Paris, décrit ainsi André Ayew. On a montré que l’on avait les joueurs pour mettre de l’impact dans le jeu. Mais pas uniquement. Je suis donc très content pour le coach, les joueurs mais aussi José Anigo." L’aîné des frères Ayew n’oublie personne dans ses remerciements. Il sait ce qu’il doit à son directeur sportif et à son entraîneur. C’est un peu le trait d’union entre les deux hommes…
http://fr.sports.yahoo.com/28112011/70/ligue-1-deschamps-peut-compter-sur-eux.html
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