vendredi 20 avril 2012

PSG : pourquoi beaucoup de joueurs sont fragilisés

Il n’y a pas eu d’effet Ancelotti sur les performances individuelles des joueurs parisiens. Mis à part pour Ménez et Sissoko, leur rendement n’a pas été bonifié par l’arrivée de l’entraîneur italien. Sakho est devenu un défenseur normal avant de s’asseoir sur le banc, Gameiro joue de moins en moins, Nene s’est senti meurtri de sortir de l’équipe à Nancy. Bodmer, Jallet, Ceará, Camara et Armand ont l’impression de faire le nombre. Quant à Chantôme, blessé, il y croit encore moins qu’avant. Au sein du vestiaire, beaucoup sont fragilisés par la tournure du nouveau PSG. Tentatives d’explication.

Le changement de dimension

Avec la signature d’Ancelotti au PSG et ses corollaires — le départ d’Antoine Kombouaré et le recrutement de joueurs comme Alex ou Thiago Motta appréciés du nouveau coach — l’effectif parisien s’est enfin rendu compte que
ne boxait plus dans la même catégorie qu’avant. Certains joueurs ont très vite « gambergé » sur leur sort immédiat, sur celui qu’on allait leur réserver la saison prochaine, sur le rôle de Leonardo dont certains se méfient. Consciemment ou non, leur jeu s’est délité, effrité, à l’image d’un Sakho en perte de confiance (voir ci-dessous). Les rumeurs de incessantes — à tous les postes — rendent leur adhésion encore plus hypothétique, même si la quête du titre fédère encore le vestiaire.

Une méthode qui dérange

Le staff pléthorique du technicien transalpin a débarqué avec des méthodes nouvelles et modernes. Ces changements radicaux dans la préparation ont perturbé les joueurs, quand d’autres se demandent s’ils ne sont pas responsables des blessures à répétition (Maxwell, Pastore, Bodmer, Chantôme ont notamment été sur le flanc). « On a forcé, on en a trop fait », dit-on au camp des Loges. Il faut également du temps pour comprendre le rôle des adjoints de Carletto, tous étrangers sauf Claude Makelele. Cet aspect va de pair avec le nouveau dimensionnement du PSG : les joueurs doivent s’adapter à des entraînements plus intenses, plus athlétiques et plus perfectionnés qu’avant.

Ménez et Sissoko, les exceptions

Ces deux-là, en revanche, semblent encore meilleurs depuis la prise en charge d’Ancelotti. L’un a étoffé son jeu quand le second se révèle encore plus tranchant au milieu, jusqu’à se faire… expulser deux fois, dont l’une à Dijon, assez injustement. Leur cas renverse les arguments : s’ils sont meilleurs, c’est parce qu’ils arrivent de deux grands clubs — l’AS Roma et la
Turin — quand les autres étaient au PSG ou viennent de Lorient, Palerme ou Saint-Etienne. Autrement dit : ils possédaient déjà la culture des grosses machines, ses codes et ses exigences quand leurs coéquipiers les découvrent, devant s’adapter avec plus ou moins de réussite.

http://www.leparisien.fr/psg-foot-paris-saint-germain/pourquoi-beaucoup-de-joueurs-sont-fragilises-20-04-2012-1963380.php

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