jeudi 31 mai 2012

Montpellier : Nicollin met en garde Lyon et Marseille

On n'a pas le droit de faire des folies.» Lors d'un entretien accordé à Reuters, Louis Nicollin n'y a pas été par quatre chemins. Même sacrés champions de Ligue 1, les Héraultais ne veulent pas se laisser aller à la folie des grandeurs. Arrivé au club en 1974, alors que celui-ci n'évoluait qu'en division d'honneur, «Loulou» a connu toutes les sensations, du titre de champion à la relégation, et ne veut pas s'engager dans une lutte contre le Paris Saint-Germain, où les Qataris investissent à coups de millions.
Une mise en garde prononcée
Une initiative qu'il salue : «Je dis bravo au Paris Saint-Germain pour l'équipe qu'ils vont avoir ces prochaines années.» Toutefois, Nicollin vise également, et surtout, deux clubs emblématiques du championnat : l'Olympique Lyonnais et l'Olympique de Marseille. Car à la fin de l'exercice 2011/2012, les sourires ont disparu. La faute, selon Nicollin, à des années de dépenses outrancières, qui contraignent aujourd'hui les clubs à se serrer la ceinture. Et, ce qui ne fera pas que des heureux, à laisser filer le PSG.
«Je dis à Jean-Michel Aulas (président de l'OL) et Vincent Labrune (présidents de l'OM) qu'ils se calment et qu'ils n'essaient pas de rivaliser, sinon, ils iront presque en faillite», a-t-il expliqué. 22 millions d'euros pour Gourcuff, 18 pour Gignac, les deux clubs ont fait dans la démesure ces dernières années. L'heure n'est plus au luxe mais aux bilans : à eux deux, l'OL et l'OM cumulent une dette de 50 millions d'euros, sur cette saison.
Et déjà les deux clubs s'activent en coulisses pour vendre plusieurs de leurs joueurs, au prix fort. La non-qualification pour la Ligue des Champions la saison prochaine a eu l'effet d'un mini séisme sur l'Olympe.
Nicollin prône la sagesse
S'il sait que certains joueurs partiront de l'Hérault cet été, Nicollin ne veut pas bousculer ses habitudes et désordonner la maison. Quand on l'interroge sur une possible réévaluation de salaire de Younès Belhanda pour empêcher un départ, le président ne mâche pas ses mots, comme à son habitude. «On lui donnera une sucette, comme ça, il sera content», a lâché le boss du MHSC. Et s'il considère que plusieurs joueurs feraient mieux de poursuivre leur carrière dans l'Hexagone, il ne sacrifiera pas ses fonds pour les conserver, comme lorsqu'est évoqué le cas d'Olivier Giroud. «S'il veut partir, il part. On en trouvera un autre, d'avant-centre.»
Montpellier ne compte pas sombrer dans la folie des millions, et avertit ses rivaux, avant qu'il ne soit trop tard. Une prise de position qui en définitive revient à donner les pleins pouvoirs au PSG en vue de la saison prochaine.

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