vendredi 26 octobre 2012

Anelka : "Si vous ne m'aimez pas, c'est réciproque"

Après la France, l'Angleterre, l'Espagne ou la Turquie, Nicolas Anelka poursuit en ce moment son tour du monde en Chine où il a signé en décembre 2011 un contrat de deux ans avec le Shanghaï Shenhua. "Je suis venu en Chine en éclaireur. J'ai ouvert la voie, comme d'habitude ! Je suis un aventurier", explique-t-il dans un long entretien accordé vendredi au Parisien Magazine. S'il est parti à l'autre bout du monde, malgré des offres venant "de l'Italie, de l'Angleterre, du Brésil, de pays du Golfe", c'est donc pour "découvrir ce continent et cette mentalité". "Et comme je suis fan des films de kung-fu, de Jackie Chan, de Jet Li, de Bruce Lee, c'était pour moi un choix logique", ajoute-t-il...
Mais l'ancien attaquant de Chelsea avoue qu'il s'agissait également d'un "choix financier". Avec un salaire de 230 000 euros par semaine, difficile de faire autrement. "Chacun a ce qu'il mérite, se défend-il encore. Je transpire depuis très longtemps pour gagner cet argent. Mon palmarès est là pour rafraîchir la mémoire de ceux qui auraient oublié..." Pour lui, il n'y a donc rien de choquant. Il a "fait des sacrifices très jeune" qui "porte(nt) (leurs) fruits" aujourd'hui. D'ailleurs, "si tu ne comprends pas les salaires énormes des joueurs, c'est que tu n'as rien compris au business du foot", assène-t-il. Pionnier, il s'attend à voir beaucoup de joueurs suivre son exemple, d'autant que le projet de taxation des salaires à 75% devrait "inciter quelques-uns à quitter le championnat de France". "Pas étonnant que le football se mondialise", estime-t-il.
"Le théorème de Pythagore, ça ne me sert à rien"
Nicolas Anelka règle ses comptes en Chine - Football - Super League chinoise Nicolas Anelka règle au passage quelques comptes. "A tous ceux qui parlent sans me connaître, sachez que si vous ne m'aimez pas, c'est réciproque. Et si vous m'aimez, je n'ai rien fait pour. Je suis moi, juste moi", lâche-t-il d'abord. Puis il s'en prend tout particulièrement aux "anti-footeux". Ceux qui "pensent que lire des kilomètres de bouquins et posséder une culture générale est synonyme d’intelligence". "Mais dès qu’ils traversent la Manche, ils n’arrivent pas à aligner trois mots d’anglais. Moi je parle français, anglais et espagnol. Et j’attaque le Chinois. Je peux comprendre et me faire comprendre dans le monde entier, met-il en avant. Les Fourberies de Scapin, le théorème de Pythagore ou Cinquante nuances de Grey, ça ne me sert à rien dans ma vie".
Mais, même en Chine, sa principale bête noire reste la presse. L'occasion d'évoquer le Mondial 2010 et son incident avec Raymond Domenech pour lequel il avait été exclu de la compétition. "Un homme sans ennemi est un homme sans valeurs", commence-t-il par philosopher. Il explique ensuite que "durant toute (sa) carrière, ce fut un combat constant contre la presse". "D'ailleurs dans un futur proche, j'envisage de décerner et d'organiser la cérémonie du journaliste de plomb qui récompensera le plus bidon d'entre eux, enchaîne-t-il. Il sera élu par les joueurs. Le choix s'annonce délicat tant les candidats sont nombreux..." A Shanghaï, Nicolas Anelka reste Nicolas Anelka.

http://www.eurosport.fr/football/super-league-chinoise/2012/nicolas-anelka-regle-ses-comptes-en-chine_sto3470684/story-lci.shtml

Aucun commentaire: