dimanche 28 octobre 2012

Et si on parlait de Matuidi-dépendance?

On l'a vu partout à Nancy. Quand ça allait mal en première période comme dans les temps forts. Si Ibrahimovic a fini le travail, Blaise Matuidi a déclenché. Un véritable détonateur dans une formation parisienne qui a attendu une demi-heure avant de prendre vie offensivement sur la pelouse de Marcel-Picot. Positionné à gauche de Marco Verratti, rapidement sanctionné d'un carton jaune, l'international français a joué son vrai rôle de piston. C'est lui qui porte le ballon vers la surface de réparation avant l'exploit personnel de Zlatan Ibrahimovic. Et à la 74e minute, il avait déjà cumulé les allers-retours.
A vrai dire, le rôle de premier soutien derrière les trois attaquants incombait plutôt à Javier Pastore. Mais l'Argentin a tardé à se situer sur le terrain. "On a commencé avec un problème à droite parce que Pastore n'a pas l'habitude de jouer au milieu de terrain, a précisé Carlo Ancelotti à l'issue du match. Une fois replacé derrière les attaquants, l'équipe a été mieux en place." Blaise Matuidi avait lui déjà pris les clés du milieu parisien tandis que Verratti allait passer la seconde période sur le banc, ne revenant pas après la pause. Le milieu de 25 ans a pourtant failli sortir sur un contact après 16 minutes. C'était sans compter sur son caractère.
Matuidi inépuisable depuis Ajaccio
L'entrée en matière n'était pas parfaite. Dans la rencontre, Blaise Matuidi a perdu 12 ballons, surtout dans les 45 premières minutes où Paris a beaucoup subi. Pour 10 gagnés. Mais son abattage a décollé en seconde période. Si Grégory Van Der Wiel n'a pas hésité à prendre son couloir, Sylvain Armand est resté plus en retrait. L'ex-Stéphanois a donc oscillé entre un rôle de meneur de jeu et d'ailier. A sa manière. On le sait, techniquement il n'a rien de comparable avec ses collègues argentin ou brésilien. Mais par sa combativité, il réalise des progrès évidents dans l'impact offensif. Ancelotti doit sûrement le pousser à porter le ballon. Et à frapper aussi. Le Toulousain a tenté deux tirs non cadrés mais qu'il n'aurait pas osé en d'autres temps.
En fait, Matuidi donne sans arrêt l'impression d'être le poumon de l'équipe. Certes, il a de l'inspiration avec les conseils d'un certain Claude Makelele sur le banc. Mais ses prises de décision lorsqu'il passe la ligne médiane en font un élément précieux lorsque les attaquants, comme Gameiro à Nancy, sont en-dedans. Cette impression dure depuis août alors qu'il a disputé toutes les rencontres du PSG (Ligue 1 et Ligue des Champions) en intégralité depuis le 19 août 2012. On parle beaucoup de l'Ibra-dépendance. Lorsque Ancelotti décidera de faire souffler son milieu le plus utilisé cette saison, il faudra peut-être y repenser.

http://www.eurosport.fr/football/ligue-1/2012-2013/psg-blaise-matuidi-l-indispensable_sto3472651/story-lci.shtml

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