jeudi 23 mai 2013

Jean-Jacques Eydelie: «L’OM 93, ce n’est pas une grande famille»

L'ancien milieu de terrain de Marseille, mis en cause dans l'affaire VA-OM ne garde pas un grand souvenir de cette période...
A 47 ans, Jean-Jacques Eydelie n’a pas connu une après carrière aussi joyeuse que celle de ses anciens coéquipiers. L’affaire VA-OM lui a coûté très cher sur le plan professionnel comme sur le plan humain. Vingt ans après la victoire du 26 mai 1993 contre Milan, celui qui entraîne Bonifacio en DH ne parle quasiment plus aux champions d’Europe…
Vingt ans après la victoire de l’OM en C1, que faites-vous aujourd’hui?
Je n’ai pas quitté le milieu du football. C’est important. Comme au premier jour, je suis passionné de ballon. J’ai une responsabilité technique à Bonifaccio (en DH) sur l’ensemble des catégories et j’entraîne l’équipe première depuis juillet 2012.
Vous avez aussi écrit un livre, «Sale temps pour le foot» (Ed. Denoël) pour donner votre version sur l’affaire VA-OM qui a suivi la victoire en Coupe d’Europe?
Ça a été vraiment pour moi une façon d’exorciser tous mes maux. Maintenant, ça va très bien. J’ai totalement évacué ces douloureuses années.  C’était des moments difficiles. C’est une histoire assez lourde. Je suis passé à autre chose. Je n’ai jamais eu ni de haine, ni de rancœur. J’ai surtout voulu m’exprimer sur ce qui s’est passé pour pouvoir regarder devant.
Etes vous bien entouré aujourd’hui?
Toute ma famille est installée en Corse avec moi. C’est très fort chez nous. Le mot famille n’est pas un vain mot. J’ai cinq garçons. Entre mon activité au sein du club et les matchs à la télé, on voit beaucoup de football. Moi, je joue tous les lundis avec les vétérans du club. Dès que je peux, je joue. Toujours milieu de terrain pour servir les attaquants et aider les défenseurs.
Vingt ans après, avez-vous des contacts avec les anciens champions d’Europe?
A part Eric Di Meco qui répond tout le temps à mes appels, Bernard Casoni et Manuel Amoros, je n’ai pas eu de relation avec qui que ce soit. Rien. J’ai fait l’effort pensant plusieurs années de reprendre contact pour leur demander éventuellement de me donner un coup de main. Mais je n’ai pas eu de retour. Dans cet effectif, il y a des gens très bien placés. Je pense qu’ils auraient pu me donner un coup de main.
Marseille 93, ce n’est pas une grande famille finalement?
Disons qu’il y a quelque chose qui gêne dans tout ça...(l’affaire VA-OM) On sait très bien ce que c’est. Le moins gêné avec ça, c’est moi. Eux sont gênés de me rencontrer. Je ne sais pas. Nous étions une grande bande de copains à l’époque. Mais aujourd’hui, ce n’est pas une grande famille.
Quelle image forte gardez-vous de cette victoire contre Milan en finale?
J’ai un souvenir assez rigolo. Fabien Barthez avait oublié ses gants à l’hôtel. Très cool, très relax, il s’est rendu compte de cela. C’était du Fabien tout craché. J’ai aussi été marqué de voir Jean-Pierre Papin sur le banc adverse qui désirait plus que tout gagner cette finale alors qu’il était à Marseille l’année d’avant

http://www.20minutes.fr/sport/1160829-20130523-jean-jacques-eydelie-lom-93-nest-grande-famille

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